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8.5 hrs on record
Le Vent Se Lève

English review here[www.tumblr.com]

6,5/10
Mesdames, messieurs, bonjour. Sortez les parapluies, la pluie va s'inviter dans notre Japon cette semaine, avec des températures plus fraiches et quelques rafales. Une alerte au typhon a également été déclenchée : il va surtout traverser la petite ville d'Amatsu donc prenez bien vos précautions. Il semblerait d'ailleurs qu'il prenne une ampleur inhabituelle, et à entendre Ayumi, l'un des enfants du village, on parlerait presque de colère divine. Faut-il alors s'abriter de cette tempête ou tenter de la traverser ?

❤ Avant que le cyclone ne frappe, profitez des environs d'Amatsu avec ses magnifiques paysages et ses décors aux couleurs chaudes, baignés par une lumière chaleureuse qui persiste malgré ces temps de pluie. Vous croiserez des habitants tous aussi charmants les uns que les autres, et dotés d'une identité visuelle propre à chacun. Aussi, entre les cinématiques 2d dessinées à la main et les petites animations environnantes, le quartier ne manque pas de vie. L'ambiance générale se révèle très nostalgique et à mesure que vous vous aventurez dans les forêts alentours, elle bascule progressivement vers quelque chose de plus onirique. En guise de bonus, le menu propose également des illustrations spéciales réalisées par différents artistes, comme des petites cartes souvenir qui feront bien plaisir à voir.
https://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=3628285549
❤ Si l'on est plongé dans le Japon des années 80 de par ses décors et ses détails folkloriques, les musiques suivent le même cours en accompagnant l'exploration avec ses sonorités nippones apaisantes. Le sound design participe aussi à cette sérénité en imbibant l'environnement de sons naturels (les feuilles, les gouttes de pluie...) ainsi que de petits effets de gameplay particulièrement agréables à l'oreille ; j'ai d'ailleurs plusieurs fois sauvegardé ma partie juste pour profiter de son rendu sonore. Je m'interroge toutefois sur le choix de la chanson de crédit en espagnol, car bien que le studio soit en effet hispano-japonais, elle détone légèrement avec toute cette immersion japonaise installée jusque là... mais c'est du chipotage, car le morceau reste agréable à écouter.
❤ Sous des airs de tranche de vie, le récit aborde avec justesse des thématiques du quotidien comme les premiers amours, les tensions familiales ou encore le deuil. Ces sujets évoluent d'ailleurs en parallèle de l'intensité du typhon, symbolisant les bouleversements qui viennent chambouler les personnages, laissant parfois des dégâts derrière eux, mais qui peuvent ouvrir à des accalmies salutaires, car comme le dit le dicton, après la pluie vient le beau temps. La dimension fantastique s'infiltre de manière cohérente, les créatures rencontrées amenant un nouveau regard sur les évènements et plus de profondeur sur l'histoire des lieux. On exhume alors des reliques d'un passé marqué par la guerre, dont les cicatrices sont encore visibles si l'on y prête attention.

+/- Il est facile d'apprécier le jeune Ayumi tant sa curiosité enfantine et sa bonne volonté le rendent attachant. Suivre son quotidien et ses émois permettent de compatir rapidement avec ce qu'il traverse, d'autant plus que son petit carnet, consultable à tout moment, offre un aperçu plus poussé de ses ressentis et renforce notre attachement à lui. Les personnages secondaires, habitants ou yôkai, se montrent tout autant attendrissants dès lors que l'on prend le temps d'aller à leur rencontre. En effet, le monde ne reste pas figé autour d'Ayumi : chacun réagit à ce qu'il se passe différemment, et cela pousse à poursuivre ces échanges au fil de l'histoire pour en observer les changements. En revanche, si Ami incarne la fille de ses rêves, littéralement, elle peine à se démarquer malgré son rôle central. Sa personnalité assez fade et son alchimie trop timide avec Ayumi la rendent presque froide, atténuant l'impact émotionnel que le duo est censé former, un peu comme un pétard mouillé... la pluie doit y être pour quelque chose.
+/- Les quêtes secondaires permettent de mieux connaître les habitants d'Amatsu, et de s'immerger d'avantage dans la vie du quartier, approfondissant les relations entre chaque personnage. Cependant, elles sont peu nombreuses et ne concernent qu'une poignée d'individus ; on aurait aimé être un peu plus actif à ce niveau là.
+/- Le gameplay repose sur de l'exploration mêlant interactions et plateforme, plutôt simples et légèrement évolutives, les pouvoirs grandissant d'Ami permettant petit à petit d'atteindre de nouvelles zones. Cependant, le jeu n'exploite pas assez cet aspect en restant trop basique, on s'égare entre walking simulator et platformer, donnant un équilibre plutôt bancal.

✖ Alors que comme dit plus tôt, l'histoire s'attarde sur l'évolution de la vie, qu'elle soit humaine ou naturelle, cette progression ne se ressent étonnamment pas chez Ayumi ; entre le début et la fin du jeu, on ne perçoit aucun véritable changement dans sa façon d'appréhender les choses. Alors peut-être s'agit-il d'un choix délibéré, préférant montrer l'évolution du monde autour de lui plutôt que d'avoir vent de sa maturité grandissante... Personnellement, j'y vois une occasion manquée.
✖ Lors des cinématiques, l'écran se réduit laissant apparaitre des chiffres et des symboles sur ses bordures noires. Une esthétique un peu étrange.
✖ Les déplacements de notre protagoniste se font au pas de course, ce qui n'est pas problématique en soit, mais le devient lorsqu'il faut interagir avec des éléments de l'environnement. En effet, il est souvent difficile de se positionner correctement et l'on dépasse fréquemment la zone cible. Le vent ne souffle pourtant pas encore si fort...
✖ La dernière illustration déblocable est liée au succès du mini-jeu rétro optionnel, qui est franchement difficile comparé au reste de l'aventure. Une petite frustration non négligeable.

Le typhon est maintenant passé, et le calme revient peu à peu. Si les bourrasques ne nous auront pas trop secoués émotionnellement, cet évènement orageux aura réussi à apporter un peu de mouvement aux plus aventureux et soudé chacun un peu plus humainement. Et qu'il s'agisse du temps qu'il fait ou de celui qui s'écoule, il faut maintenant apprendre à vivre avec et avancer... ou se laisser emporter par le vent à votre tour.
Posted December 22.
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12 people found this review helpful
9.6 hrs on record
Build A Little World With Me

English review here[www.tumblr.com]

7/10
J'enfile ma blouse, c'est le début de ma garde. Je passe de chambre en chambre pour prendre soin de mes patients ; il y en a vraiment de toutes sortes, mais l'un d'entre eux se démarque des autres. Un petit garçon qui garde toujours le sourire même s'il s'impatiente de pouvoir rentrer chez lui. Je le vois souvent avec sa maman vagabonder et aller à la rencontre du personnel et des malades, toujours avec entrain et muni de son petit casque de papier, comme s'il partait à l'aventure dans un monde que lui seul peut entrevoir. Et si je le suivais, ce Rakuen donnera-t-il du baume au cœur ou le brisera-t-il ?

❤ L'enfant nous embarque dans sa grande aventure, inspirée de son livre et de son imagination débordante. Ainsi, le monde réel et son monde fictif se croise sans cesse, ce qui lui permet de vivre chaque moment avec un regard plein d'innocence, et d'atténuer toute la souffrance et la tragédie qui l'entourent au quotidien. C'est bien plus qu'une simple escapade, c'est une véritable échappatoire hors des murs de l'hôpital. Il part donc à la rencontre des habitants de son monde imaginaire, parfait reflets de ses voisins de chambre, et va petit à petit découvrir leur vécu, leurs peines et leurs espoirs de manière poétique et touchante. En effet, la narration s'appuie toujours sur une imagerie emprunte de candeur et sur des métaphores simples mais sincères. Et pour les plus observateurs, de nombreux détails se cachent dans les décors et les objets à fouiller, offrant encore plus de clefs de compréhension du récit. Si le jeu est en anglais, quelques termes japonais se glissent parfois pour rendre les messages plus cryptiques, mais restant tout à fait abordables pour tout débutant de la langue. Au final, bien que le cadre de l'histoire soit un endroit souvent triste, parfois macabre, cet enfant y insuffle un nouveau souffle ; c'est une histoire pleine de vie avant tout.
❤ Bien que l'univers soit construit sous RPG maker dans un style en pixel art, il possède malgré tout un très grand charme et le travail de réalisation suffit à définir les différentes atmosphères et à nous y plonger pleinement. Les environnements, en particulier ceux du monde imaginaire, possèdent d'ailleurs une identité forte et reconnaissable, tout comme les différentes créatures qui les peuplent. Quant au chara-design, les sprites des personnages adoptent un style "anime" et pansent l'absence de doublage par leur expressivité, ce qui renforce notre attachement à chacun. Un traitement graphique simple, mais bien vivant… les Leeble ne diront pas le contraire.
❤ Les musiques qui accompagnent son petit périple sont toujours mignonnes et réconfortantes, parfois teintées d'inquiétude, mais enrobent chaque instant d'une douceur délicate, comme un petit pansement sonore pour consoler notre petit cœur. Certaines chansons viennent également conclure les arcs de certains personnages, et ne manquent pas de tirer quelques sourires... ou quelques larmes.

+/- L'enfant n'a peut être pas de nom, mais il a un cœur immense, et le voir si souriant et toujours prêt à aider son prochain malgré ses blessures rend l'attachement immédiat. Sa mère l'accompagne tout du long, présence chaleureuse et encourageante, et il est touchant de la voir entrer totalement dans le jeu de son fils ; à son image, on est fier de tout ce qu'accomplit le petit bonhomme... jusqu'à incarner nous-mêmes cette figure parentale en prenant le contrôle de sa mère. On est amené également à faire connaissance avec les autres patients de l'hôpital, notamment à travers leurs doubles fictifs qui leur donnent une dimension plus accessible et familière. Cependant, tous les visages familiers de l'hôpital ne bénéficient pas du même soin ; certains restent trop en retrait et paraissent sous exploités, au point qu'on a parfois tendance à s'attacher davantage à leur version fictive qu'à celle humaine.
+/- Cette aventure est parsemée de petites énigmes sympathiques, à la difficulté justement dosée pour à la fois toucher un public large tout en faisant travailler doucement nos neurones. Malgré tout, elles sont assez limitées et un peu trop brèves, rendant l'expédition quelque peu anémique. L'ensemble est agréable, mais aurait mérité un peu plus de stimulation pour vraiment faire chauffer les méninges.

✖ L'absence de réglage pour le volume ou pour la vitesse d'affichage du texte peuvent légèrement nuire au bon confort du patient.
✖ Jouable uniquement à la souris ou au clavier, le système de déplacement semble imposer une mobilité restreinte au vu de sa rigidité marquée.

Ma garde touche à sa fin et malgré la fatigue, un sourire perce sur mon visage. Suivre ce petit enfant à travers son périple imaginaire a été une expérience touchante et poétique, capable de panser certains problèmes rencontrés en chemin. La nuit tombe sur l'hôpital mais le garçon continue de répandre sa lumière dans les couloirs, transformant la tristesse en espoir.
Et grâce à lui :
Through this darkness, through this night,
I'll be alright.
Posted December 13. Last edited December 14.
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16 people found this review helpful
2.8 hrs on record
Chat'rlatan

English review here[www.tumblr.com]

4,5/10
Une adoption rend toujours une journée meilleure dans notre refuge. Ces boules de poil méritent mieux que de rester coincées ici, et ne demandent qu'à être aimées. Et aujourd'hui justement, une vieille femme est venue non pas pour les chatons dont tout le monde raffole, mais pour les chats adultes. Son regard s'est alors posé sur la petite Dawn, une chatte assez craintive et intrépide... mais un doute me prend. Cette femme paraît un peu malade, fragile... et son ancien chat, qui ressemblait en tout point à Dawn, s'est à priori sauvé. Je commence à me demander si c'est une bonne idée. Alors, suis je prête à signer pour ce nouveau départ, ou aurais-je mieux fait de garder le stylo dans ma poche ?

❤ Pour un jeu développé par seulement deux personnes, Copycat affiche une véritable patte visuelle. D'un côté, on y trouve un aspect réaliste dans sa représentation de la banlieue australienne ; de l'autre, on plonge par moments dans des panoramas plus oniriques, lorsque les rêves de Dawn se dévoilent sous des formes plus cubiques et des couleurs plus vives. On sent un vrai soin apporté dans les détails, qu'il s'agisse des jeux de lumière ou des animations félines de Dawn. le rendu est donc certes modeste mais maîtrisé et marque fièrement son territoire.
❤ Les thèmes musicaux sont agréables à l'oreille et traduisent très bien les différentes humeurs de Dawn. Son côté plus sauvage est marqué par des sons plus percussifs aux accents légèrement tribaux, tandis que ses peurs et ses incertitudes se reflètent à travers des mélodies plus atmosphériques, avec ses notes suspendues au piano. Les voix des personnages fonctionnent tout aussi bien, ainsi que celle de notre petite héroïne à quatre pattes dont les petits bruits sonnent particulièrement naturels et adorables ; d'ailleurs, il existe un compteur de miaulements qui débloquera un succès steam pour les chats les plus bavards. Inutile de dire que j'en ai un peu abusé.

+/- Le gameplay est ultra simpliste, se résumant à un walking simulator ponctué de quelques QTE. Rien de bien exigeant en somme, et cette grande facilité rend par moment l'expérience un peu expéditive. Mais avouons le, incarner un chat est irresistible : chasser des créatures volantes, faire tomber des objets "par accident", grimper partout, miauler à volonté... jusqu'au ronronnement accentué par les vibrations de la console. C'est exactement ces petits plaisirs félins que l'on attend dans un jeu du genre.
+/- Quelques lignes de narration s'incrustent de temps en temps dans le décors pour décrire un peu ce que ressent Dawn. C'est une idée plutôt pertinente, puisqu'elle nous permet de suivre son évolution mentale au fil de ses mésaventures. Mais ces pensées manquent parfois de flair et sonnent souvent beaucoup trop humaines ; un chat qui se met à réfléchir aux taxes en regardant une statue...sérieusement ?
+/- Copycat ne m'a pas émue, il m'a révoltée ! Et au départ, c'était un point positif à mes yeux. Beaucoup de joueurs ont fait des remarques concernant les personnages humains, plutôt détestables, mais présentés comme des "bonnes personnes", qui par maladresse ou ignorance, finissent par négliger leurs animaux... et c'est malheureusement une réalité. Alors certes, il existe des individus horribles qui abusent volontairement de leurs compagnons, mais aussi des personnes pas foncièrement mauvaises, mais qui échouent à saisir la responsabilité qu'implique une adoption. De mon point de vue, le jeu choisit ce second angle, ce qui est d'autant plus frustrant quand on voit l'attachement de Dawn envers sa nouvelle famille irresponsable, et dont on perçoit clairement qu'elle ne mérite pas sa loyauté. C'est ce décalage qui fonctionne le mieux pour ouvrir les yeux sur la cause animale et la prévention des abandons...... s'il n'y avait pas cette fin absurde qui trahit le fond du message. "Une maison c'est là où on a besoin de nous" ?? en gros, ils vous aimeront quand même et reviendront vers vous, donc le monde est beau, tout le monde est content.... je ne comprends pas l'idée derrière ce final, qui décrédibilise complètement le message initial et laisse juste un goût amer.

✖ Un narrateur accompagne les faits et gestes de Dawn comme une sorte de commentateur animalier, et ses interventions sont déjà inutiles, puisque les bulles de pensées suffisent largement à nous faire comprendre ce que vit Dawn intérieurement. Mais pire encore, ses remarques omniprésentes brisent constamment la dramaturgie des scènes et ne laissent jamais la liberté à l'image de parler d'elle même. De quoi hérisser les poils.
✖ La caméra semble parfois vivre sa propre vie ; au lieu de vouloir suivre notre petite boule de poils, elle préfère se perdre dans des angles assez improbables. Il faudrait presque la tenir en laisse.
✖ La traduction française comporte quelques fautes qui font un peu feuler.

J'ai observé impuissante depuis mon refuge les déboires de la petite Dawn et je ne peux pas m'empêcher de penser que la démarche de ce Copycat était sincère et que ses efforts parviennent malgré tout à nous apprivoiser un petit peu. Cependant, l'ensemble reste maladroit et cette histoire, elle, ne retombe pas bien sur ses pattes. A vous de voir maintenant, serez vous prêt à l'adopter ?
Posted December 3. Last edited December 3.
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2
14.5 hrs on record
Un lot de souffrance

English review here[www.tumblr.com]

6/10
Il y a toujours eu une certitude ; notre monde est né grâce aux Dieux Jumeaux et notre Empire s'est construit sous Leur volonté. Chaque habitant nait avec un devoir, un "Lot", auquel il doit se tenir tout le long de sa vie. Ainsi, les nobles dirigent, les prêtres répandent la parole divine... et le bas peuple endure. Mais des murmures s'élèvent petit à petit : un certain Sir Brante commencerait à briser ces codes. intriguée, je décide de suivre son parcours au plus près, et consigner mon témoignage dans ces lignes. Son destin sera-t-il alors une vertu ou un châtiment ?

❤ Nous allons donc découvrir cet individu de l'enfance jusqu'à ces temps-là de révolte, et très vite, on réalise que cette histoire va être rude et cruelle... et pourtant, on aime la subir tant les péripéties sont nombreuses. Le personnage se débat tant bien que mal, faisant tout son possible pour survivre plus longtemps dans cette société gangrénée par les privilèges et la corruption. Chaque choix a un prix, souvent lourd, et façonnera sa voie et son héritage. Ainsi, le récit se divisera en trois grandes routes, elles-mêmes scindées de plusieurs chemins déterminés par la moralité et les statistiques du protagoniste. Quelques évènements demeureront inchangés d'une vie à l'autre mais d'autres se débloqueront sous certaines conditions, ouvrant la porte à de nouvelles scènes et même à plus de possibilités lors du chapitre final. De quoi vouloir souffrir encore un peu plus longtemps en espérant atteindre une fin plus clémente... mais existe-t-elle seulement ?
❤ La musique, même s'il est n'est en soit pas vraiment mémorable, retranscrit parfaitement toute la noirceur et l'intensité qui se dégagent à chaque page. Les rares moments de douceur instrumentale sont un véritable réconfort, jusqu'à ce qu'on sombre à nouveau dans une atmosphère pesante. C'est comme si la musique suspendait à chaque instant une épée de Damocles au dessus de nos têtes. L'ambiance sonore, quant à elle, est extrêmement bien travaillée et immersive, surtout pour un jeu purement textuel. Quand le fouet claque, on ressent presque son impact ; quand le sang gicle, on imagine sa texture poisseuse. On ne se contente pas d'observer le destin de Sir Brante, on le vit avec lui.

+/- Le récit se présente sous la forme d'un livre ouvert avec du texte en son centre, mais il possède néanmoins une forte identité visuelle grâce à ses illustrations monochromes dessinées à la main et au style gothique très marqué. Les décors sont détaillés et la personnalité de chaque personnage transpire à travers des traits noirs épais et sévères. Je n'ai toutefois pas été très convaincue par certains chara-designs, en particulier ceux des enfants, et certains décors sont assez souvent recyclés, ce qui peut créer une légère redondance. Une subtilité intéressante se trouve dans la façon dont le design des pages évoluent avec l'histoire, avec des effets visuels comme des marques de brulures ou des tâches de sang ; une façon élégante d'accentuer encore plus l'action.
+/- Si le bas peuple est voué à souffrir, nous souffrons tout autant avec Sir Brante, car beaucoup de décisions seront à prendre et aucune ne laissera réellement indemne. Le jeu propose deux modes ; l'un où on peut entrevoir à chaque début de chapitre les conséquences possibles de nos choix, et un autre totalement à l'aveugle. Lors de ma première expérience, je me suis laissée guider par mon ressenti sans vraiment prêter attention aux statistiques. Mais plus l'histoire avançait, plus mes actions se réduisaient jusqu'à ce que je devienne totalement soumise, sans plus aucune possibilité... menant finalement à une mort inévitable. Pour mes parties suivantes, en revanche, j'ai essayé cette fois d'optimiser au mieux mes stats afin d'atteindre les issues présentées en début de chapitre. Cela m'a conduite à façonner un personnage dont certaines décisions pouvaient être parfois contradictoire avec ses actions passées. Je suis donc assez partagée : suivre son instinct permet de construire sa propre histoire mais amènera souvent à une impasse funeste, tandis que jouer en se concentrant sur les chiffres permet de vivre une vie plus longue et remplie mais sacrifie, je trouve, une certaine cohérence dans les choix effectués.
+/- Le système de sauvegarde se fait de manière automatique, et les chapitres sont rejouables après chaque décès si l'on souhaite débloquer d'avantage d'évènements et de fins différents. Cependant, il est parfois frustrant de ne pas pouvoir reprendre à un point précis. Dans mon cas, une simple erreur de jugement dans mes statistiques a complètement ruiné la conclusion, m'obligeant à recommencer l'intégralité du chapitre pour la corriger... je veux bien que cette histoire soit punitive, mais épargnez moi au moins un peu.

✖ L'absence d'indication pour le texte déjà lu ou d'avance rapide peut devenir une forme de pénitence dont on se passerait volontiers.
✖ Certains interludes modifient nos statistiques sans qu'on ne fasse rien, ce qui est est assez injuste... ou alors s'agit-il d'une intervention divine, qui sait.
✖ En parlant de divinités, lorsqu'on se retrouve face aux Dieux après une mort, on a le droit à une sorte de rétrospective de notre vie avec plusieurs choix... qui ne servent finalement à rien dans l’histoire. Au début, je pensais que ça allait au moins augmenter une stat avant de revenir parmi le monde des mortels, mais non. Du coup, je ne saisis pas vraiment l'intérêt de cette mécanique.

La vie de ce Sir Brante n'a clairement pas été de tout repos. Elle recèle à de nombreux égards de nobles aspects et m'aura fait vibrer autant que suer face à ses multiples péripéties. Mais une vie sans pêché est rare, et plusieurs forces obscures se sont dressées sur sa route, nous épargnant difficilement. Au final, il laissera derrière lui un héritage certain et il ne tient qu'à vous d'en bénéficier... ou de le subir.
Posted November 25.
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3.7 hrs on record
Mood Indigo

English review here[www.tumblr.com]

5/10
Je m'installe à l'un des sièges du Bird's, le jazz club de ma ville. J'ai entendu parler d'un jeune pianiste qui commence à se faire une petite notoriété, et je suis curieuse de découvrir son jeu. Et à travers sa musique, il nous parle de sa vie, ses déboires et ses débuts mouvementés à Evans City. Alors, ses doigts défilant sur le piano toucheront ils juste ?

❤ Le jeu nous embarque dans une partition ininterrompue qui imprègne autant le cours de la vie du protagoniste que la ville où il vit… All That Jazz, littéralement. Les compositions originales vibrent au travers de son instrument sur un ton mélancolique mais parfois avec une note plus chaleureuse selon l'état d'esprit de notre musicien. Car en effet, la musique devient un reflet même de ses émotions, et dès lors qu'il se laisse envahir par l'angoisse et le doute, un free jazz éclate dans son être. Louis Armstrong disait que pour lui, jouer du jazz c'était jouer la vie, et cela se retranscrit très bien ici.
❤ L'atmosphère mélancolique est particulièrement réussie. Ce n'est pas qu'un Blue Wednesday à vrai dire, car toute la vie du personnage baigne dans cette teinte. En effet, nous suivons un jeune homme dépressif qui tente tant bien que mal de se trouver une place dans une société qui le dépasse. Cela transparait autant dans ses pensées défaitistes ou sa posture courbée, que dans le quotidien très monotone dans lequel il se morfond. Le tempo de cette routine est lent et mécanique et reflète donc très bien sa morosité constante.

+/- Si l'on peut s'identifier à cet état d'esprit du personnage, il n'est toutefois pas très attachant au premier abord, car on en apprend finalement très peu sur lui. On le voit tout de même évoluer doucement à travers ses rencontres et ses interactions sociales, ce qui lui permet d'entrevoir des touches bien plus positives dans sa vie. En revanche, les dialogues manquent un peu de naturel et sonnent souvent pompeux, ce qui crée une sorte de distance et empêche les relations de vraiment résonner entre elles. Pour ce qui est des personnages secondaires, si l'on décide d'entamer la discussion avec eux, cela débloque des courtes "quêtes" mais elles n'amènent jamais bien loin et restent assez fades. Seuls un ou deux personnages offrent un développement parallèle au notre plutôt intéressant, les autres sont plus anecdotiques. A titre de comparaison, le jeu Night in the Woods faisait vibrer ce genre d'interactions avec beaucoup plus de justesse.
+/- Le style de dessin à la main est très charmant et les quelques illustrations lors de scènes musicales sont franchement jolies. Cependant, les animations sont assez statiques ; les environnements ne sont pas très vivants et les modèles des personnages manquent également de dynamisme. Le chara-design est plutôt mignon dans l'ensemble, mais donne à chacun une tête un peu de bambin, ce qui rend l'âge des personnages difficile à déterminer.
+/- Au fil du parcours de notre jeune instrumentiste s'improvisent quelques mini-jeux, notamment le jeu de rythme au piano, très sympathique et quelque peu exigeant si l'on veut vise la performance parfaite. Néanmoins, le reste est très expéditif ; un jeu de fléchettes qu'on ne peut jouer qu'une seule fois, biper des produits au supermarché, faire la vaisselle… Mais aucun de ces mini-jeux ne participe réellement à la vie du quartier. C'est assez frustrant car on croise pourtant pleins de petits éléments interactifs en ville, mais hormis une remarque du personnage exprimant l'envie d'agir dessus, il ne se passe jamais rien. Autant prendre le bus à chaque fois si le monde se fait sentir aussi vide.

✖ Si le rythme de vie du protagoniste se veut volontairement pesant, les déplacements sont trop lents et peuvent vite devenir laborieux selon les zones qu'on essaye d'atteindre.
✖ Lors des interactions avec les personnages, les discussions peuvent se dérouler en plusieurs temps mais on ne sait jamais vraiment quand elles s'arrêtent, la bulle de dialogue restant constamment affichée à l'écran. On appuie alors à nouveau pour vérifier, en se retapant les mêmes lignes, ce qui fatigue très vite. Il aurait suffi que la bulle disparaisse automatiquement une fois toutes les interactions terminées pour rendre le tout beaucoup plus fluide.
✖ Les sauvegardes automatiques manquent de clarté, car aucun indicateur ne permet de savoir si la progression a bien été prise en compte.
✖ Quelques fausses notes viennent se glisser dans la traduction française avec quelques erreurs d'orthographe.

Le concert touche à sa fin et j'applaudis discrètement avec le reste du public. Malgré ses quelques dissonances et une interprétation pas des plus justes, cette expérience musicale était assez agréable sans être une révélation. Au moins il ne m'aura pas filé le blues ; ses quelques notes jazzy auront suffi à rendre ce court instant plaisant.
Posted November 14. Last edited November 14.
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12.5 hrs on record
Vers l'infini et au delà

English review here[www.tumblr.com]

6,5/10
Journal de bord du Resolute. Me voilà enfin assignée à la section ingénierie du vaisseau. J'avoue être un peu nerveuse, n'étant pas vraiment familière avec cet environnement. Je ne connais Starfleet qu'à travers sa grande réputation au sein de la Fédération. Je me suis faite cependant accueillir chaleureusement par un collègue très motivé et j'ai entendu dire qu'une nouvelle seconde officier particulièrement talentueuse venait d'être promue, de quoi me rassurer. Notre première mission : atténuer les tensions entre deux nations au bord de la guerre. Les décisions à prendre risquent d'être difficiles... et cet orage ionique persistant ne me dit rien qui vaille. Notre unité risque d'être aussi mise à rude épreuve. Ma première expédition aura-t-elle alors un goût d'aventure ou de turbulences ?

❤ Le scénario nous embarque dès les premiers instants, en prenant le temps de poser les bases de l'univers avant de décoller peu à peu vers des scènes plus mouvementées. Il n'est pas necessaire d'être un fin connaisseur de l'univers ST pour se lancer dans cette mission. Le jeu parvient en effet à être à la fois accessible aux nouvelles recrues tout en offrant aux vétérans plusieurs références et clins d'oeil au lore de la série. Le fait d'incarner deux personnages aux rangs différents, l'un étant au poste de commandement et l'autre dans la partie technique, permet de nous faire vivre ce périple à plusieurs échelles. Et si leurs actions semblent indépendantes, on se rend vite compte à quel point chaque membre est crucial et comment toutes leurs décisions finissent par rentrer en résonance pour maintenir ce vaisseau à flot, ce qui est assez jouissif. Et on aura bien besoin que chacun fasse son travail, car au fil du chemin, les rebondissements s'enchaînent nous menant à des moments critiques qui nous gardent bien sous tension jusqu'à la fin. Après toute cette frénésie, cela donne presque envie de repartir immédiatement pour une nouvelle aventure interstellaire.
❤ Les deux personnages jouables sont très différents tant par leur rang que par leur personnalité, mais c'est ce contraste qui les rend attachants. D'un côté, la charismatique Jara dégage une autorité naturelle et un grand professionnalisme, tandis que Carter apporte plus de chaleur et de positivité. Ainsi, même si chacun de leur choix peut jouer sur des émotions similaires, leur tempérament distinct rend chaque situation unique. Aussi, ils ont déjà un vécu qu'on nous dévoile sans grande exposition forcée, à travers quelques dialogues et détails. Cela leur confère de la profondeur et suffit à comprendre leurs aspirations. On gravite donc autour de ces deux protagonistes dont les approches opposées convergent néanmoins vers un but commun ; Jara doit prouver sa valeur auprès de son équipage afin de gagner leur confiance, et Carter cherche la reconnaissance de son supérieur. En les aidant à atteindre cet objectif, on découvre parallèlement les autres membres du vaisseau tout en se faisant petit à petit une place au sein de Starfleet, pour le meilleur ou pour le pire.

+/- Il faut l'admettre, les graphismes ne sont clairement pas le point fort du jeu. Les modèles des personnages et des décors sont plutôt quelconques, les textures manquent de relief, et les expressions faciales ainsi que les mouvements corporels sont assez rigides. Malgré cela, la direction artistique réussit à compenser ces faiblesses grace à une bonne diversité de race alien, au design des diverses technologies mais surtout au soin apporté au Resolute, dans sa conception et sa disposition. On en connaitrait quasiment chaque recoin à la fin du voyage ; d'ailleurs le jeu nous donne la possibilité de naviguer dans son intérieur depuis les bonus, une petite touche sympathique qui accentue le sentiment d'être un officier à part entière du Starfleet.
+/- L'ambiance sonore contribue de manière efficace à l'immersion. Les bruitages nous plongent facilement dans cet univers SF, et les compositions orchestrales se déploient de manière épique digne d'un bon space opera. Le doublage anglais, quant à lui, est excellent et les acteurs parviennent à insuffler plus d'émotions à leur personnage que ne le permettent leur modèle 3D ; petite mention d'ailleurs à la voix de Spock, étonnamment proche de celle de l'acteur original. En revanche, la balance sonore manque d'équilibre : la musique prend souvent le dessus sur les dialogues, qui eux-mêmes varient d'intensité selon les scènes. Même après quelques ajustements dans les paramètres, certaines répliques ne ressortent toujours pas assez.
+/- La trame du scénario repose principalement sur des choix que l'on effectue, et ceux ci donnent souvent lieu à des dilemmes intéressants. Ils ne sont jamais manichéens puisqu'il ne s'agit pas de décider de ce qui est le plus juste, mais de porter le poids de nos actions et d'en assumer les repercussions, qu'elles concernent la survie de notre équipage ou de nos alliances diplomatiques. Seulement, leurs conséquences ne sont pas vraiment à la hauteur. Les choix importants ont souvent un impact à court terme, et se répercutent trop peu sur la suite des évènements. Même après une seule expédition, on devine que les multiples fins sont atteignables de par nos décisions prises dans les derniers chapitres. J'ai également eu du mal avec les réactions de certains membres de l'équipe : je peux comprendre qu'ils puissent douter d'une action encore en suspens, mais lorsqu'un choix aboutit à une situation favorable et que cela provoque malgré tout des remontrances, cela donne une impression de puérilité peu crédible pour des membres censés être entrainés à ce genre de situation de crise. Pour finir, une option dans le menu promet d'accéder à une page récapitulant nos choix et leurs statistiques mais demeure inaccessible, et ce, depuis un long moment d'après le forum.
+/- Bien que le jeu soit axé sur des choix narratifs, il propose cependant des phases de gameplay variées et immersives. On retrouve évidemment les QTEs caractéristiques du genre, mais aussi des séquences d'infiltration et de tirs, sans oublier quelques scènes où l'on se glisse dans la peau d'un technicien du vaisseau ; on jongle entre paramétrages de systèmes, analyse moléculaire et même pour le plaisir, un peu de pilotage. Tout ceci rend l'ensemble plus dynamique... mais cela reste mal calibré. A la manette, la sensibilité de visée s'avère très lente malgré plusieurs réglages, rendant les phases de tir laborieuses. L'analyse de l'environnement via le tricorder manque aussi de clarté, notamment pour distinguer ce qui a déjà été scanné. Quand aux QTEs, leur simplicité et le temps de réaction trop long accordé aux joueurs réduisent fortement la tension de certaines scènes.

✖ Beaucoup trop de bugs ont perturbé la mission : crash, glitchs visuels, PNJs bloqués rendant l'infiltration impossible, ou encore mon propre perso avançant tout seul sans que je lui commande. Je ne suis qu'ingénieur novice, ces dysfonctionnements auraient dû être corrigés bien avant mon arrivée.
✖ La traduction française des sous-titres semblent très fortement issue d'un traducteur auto : on passe du vouvoiement au tutoiement sans logique, on emploie des tournures féminines pour des personnages masculins et inversement, des phrases sont traduites littéralement ("he made it!" devient "il l'a créée" au lieu de "il a réussi", ça pique un peu). Un peu plus de rigueur aurait été appréciée pour les recrues étrangères.
(x Ne pas pouvoir romancer ou même flirter avec Tylas après tous ces petits regards appuyés a été une véritable torture ><)

Malgré toutes les difficultés techniques, cette mission a été exaltante et je compte bien rester à mon poste et vivre encore plus d'aventures. Peut-être qu'un jour, je pourrais me retrouver à l'avant poste et enfin dire : en avant toute !
Posted November 9.
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7.8 hrs on record
Le monstre de Fran'kenstein

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7,5/10
J'entre dans la chambre de ma patiente. Sur son lit, la jeune Fran a le regard posé dans le vide, comme si elle voyait des choses invisibles. Depuis son arrivée, la pauvre répète sans cesse qu'un monstre a assassiné ses parents, et que c'est elle qu'il pourchasse désormais. Elle doit quitter l'asile pour retrouver son chat Mr Minuit, son seul ami et seul réconfort dans ses visions de cauchemar. Quand je m'approche d'elle pour lui donner ses médicaments, elle m'affirme qu'ils lui permettent de basculer entre les mondes, et que pour la croire, je devrais moi aussi en avaler. Et vous, prendrez vous la pilule rouge pour suivre Fran au fond du gouffre ?

❤ Ma première vision s'ouvre sur un univers des plus étranges. Je fais face à un monde qui rappelle beaucoup l'esthétique de Tim Burton, oscillant entre dessin enfantin et monstruosité, ce qui confère au jeu une identité visuelle aussi singulière que troublante. L'ensemble donne l'impression d'être plongé dans un conte pour enfants, avec ses illustrations bordées de noir, comme si une page était ouverte. De plus, les couleurs chaudes aux tons pastel atténueraient presque les horreurs vécues dans le monde réel... jusqu'à ce que l'on bascule de l'autre côté, où les détails sanglants nous giclent au visage. On hallucine, non pas à cause des cachets, mais devant cette beauté macabre.
https://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=3595406366
❤ Je fais attention cette fois aux sons qui m'entourent. Les musiques feutrées parviennent à insuffler une inquiétude constante, nimbée de mystère. Mais cette paracousie ne s'arrête pas là ; les bruits environnants nous mettent sur le qui-vive, avec ses craquements et ses murmures gutturaux qui entretiennent le malaise. Cette atmosphère sonore dérangeante et presque organique nous suit tout au long de cette escapade, comme le monstre traquant Fran.
❤ Au premier abord, Fran est une enfant qui peut paraître effrayante, au vu de son esprit confus et de ses propos souvent décousus, trahissant le traumatisme qu'elle a subi. Pourtant, dans ses délires, elle aborde les choses abominables qu'elle croise avec une naïveté déconcertante, parsemant un peu de tendresse dans cet univers poisseux. Cette positivité la rend très attachante et en la voyant gagner en assurance au fil de sa fuite, tout en préservant son âme d'enfant, on se prend à espérer la voir enfin heureuse et en sécurité. Certains personnages secondaires marquent également notre esprit, à commencer par Mr Minuit, son chat noir qui apporte un peu de douceur et de ronrons dans la tulmulte, ou Itward, cet ami squelettique guidant la fillette loin du danger. Et bien sûr, Remor, menace pesante dans l'obscurité, symbole de ses peurs les plus enfouies.

+/- C'est une histoire de fou, littéralement. Si elle paraît plutôt simple au début, elle se complexifie à mesure que la santé mentale de son personnage se détériore. En jonglant entre les deux mondes, on remarque plein de petits indices à travers ses hallucinations morbides, parfois même distillés dans les titres de chapitres, qui permettent de mieux comprendre certains détails du monde réel. Du coup, on en vient à se demander si ces visions nous montrent la vérité, ou si le réel n'est qu'illusion. Car en effet, au cours de l'aventure, on ne sait plus distinguer ce qui est vrai de ce qui relève de l'imagination de Fran, et tout repose alors sur l'interprétation du joueur. Malgré tout, derrière cette psychose se dégage une véritable richesse dans le lore, que ce soit au niveau de son bestiaire ou du fonctionnement de l'univers. A la manière d'Alice au pays des merveilles, on peut trouver de la cohérence même dans la plus grande absurdité. Aussi, les tableaux évoluent au fil du récit, passant d'une atmosphère très glauque à un aspect plus féérique. Ce contraste est surprenant, mais peut sembler instable et manquer de consistance. Enfin, la scène finale m'a vraiment décontenancée. Alors que l'histoire était déjà assez délirante, elle nous balance un twist qui n'apporte pas grande chose, avant de conclure de manière extrêmement brute et un peu décevante. J'aurais apprécié peut-être un peu moins de folie sur ce coup là..
+/- Plongé dans l'esprit tourmenté de Fran, on se retrouve confronté à des énigmes variées, basées sur du point & click, et à la difficulté variable, suffisantes à faire travailler nos méninges sans les faire fumer afin de ne pas finir nous aussi à l'asile. Cependant, elles peuvent parfois se montrer laborieuses, notamment pour sélectionner ou associer les objets entre eux. Certaines énigmes connectent habilement les deux mondes, ce qui aurait pu être exploité davantage. De plus, leur exécution n'est pas toujours bien claire, même lorsqu'on a compris la logique sous-jacente.

✖ Des mini-jeux viennent quelques fois s'immiscer dans ses pensées, et bien que leur esthétique reste agréable, ils n'en demeurent que fades, comme une phase de rêve qu'on aura vite oublié au réveil.
✖ À force de vagabonder dans les rêveries de Fran, on se retrouve souvent à faire de nombreux allers retours pour des broutilles, un vrai cauchemar déguisé.

Je reprends doucement mes esprits, tout semble revenu à la normale... enfin je crois ? Cette expérience dans l'antre de la folie m'aura fait entrevoir un monde aussi poétique qu'horrifique avec des fondations parfois déséquilibrées mais au contenu poignant... et mes poignets sont maintenant attachés. Un homme en blanc m'observe, une boîte de pilules rouges à la main. Et vous docteur ? Prêt à y goûter aussi, un peu, beaucoup... à la folie ?
Posted October 28.
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2
3.4 hrs on record
Au tram masqué.... ohé ohé ?

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7/10
En cette nuit de Février 1929, je me retrouve une invitation à la main, dans un wagon empli de convives masqués. Je ne sais même plus comment j'ai atterri ici. Je me mets à tendre l'oreille et à entendre les discussions discrètes d'un petit groupe de passagers, contant leurs derniers souvenirs avant d'avoir pris place à bord. Puis, au fil de leurs récits, ma mémoire se réveille petit à petit. Alors, embarquer dans cette histoire a-t-il été une sage décision ?

❤ Dès les premiers mots de mes compagnons de voyage, je suis saisie par la beauté macabre de l'univers. Le pixel art est finement détaillé à travers ses magnifiques décors et ses personnages, dégageant une grande expressivité malgré cet aspect stylistique. Ainsi, chacun possède leur propre posture et gestuelle, les rendant tous très distinctifs. Le tout baigne dans une ambiance lovecraftienne à la fois mystérieuse et lugubre, sublimée par des jeux de lumière maitrisés et d'une mise en scène inspirée, empruntant beaucoup aux codes du cinéma. Mention spéciale à la seconde histoire où les thèmes de la depression et du déni se matérialisent avec grande originalité à travers une narration visuelle évocatrice et pleine de symboles.
https://steamcommunity.com/sharedfiles/filedetails/?id=3591504144
❤ En continuant de boire leurs paroles et mon petit cocktail, des airs commencent à me trotter dans la tête. Puisant dans des thèmes libres de droit signés Kreisler, Satie ou Dvorak, la bande son s'inscrit parfaitement dans l'époque révolue dans laquelle on est plongé. Mais au delà de sa résonnance nostalgique, elle se met au service de la narration en s'invitant dans le cœur des différentes intrigues. A cela s'ajoute une atmosphère sonore minutieuse, jouant sur la spatialisation et le silence pour amplifier davantage le malaise ressenti pendant ce voyage.

+/- Les conversations des invités s'enchainent de manière aussi fluide que le gameplay. Celui-ci se caractérise par une forme de point & click classique, se basant avant tout sur l'observation et l'attention portée à l'environnement. Aussi, les énigmes deviennent un peu plus poussées au fil des histoires, mais ne demeurent que peu nombreuses au vu de la courté du jeu. Certaines manquent également de précision dans leur fonctionnement, la logique attendue n'étant pas toujours évidente à saisir. Enfin, l'interaction avec le décor reste un peu limitée malgré sa richesse visuelle.
+/- La soirée se poursuit et leurs récits commencent doucement à s'entremêler. Le scénario est en effet découpé en plusieurs histoires courtes, et entretient habilement le mystère en nous gardant en haleine tout en tissant petit à petit des liens entre chaque vécu. L'intrigue mélange d'ailleurs le fantastique et le funèbre pour aborder des problématiques fortes de l'époque mais malheureusement toujours très ancrées dans notre temporalité, comme l'homophobie, le racisme et la dépression. Cependant et à titre personnel, j'ai trouvé que la dernière scène était de trop : une fin plus ambiguë se concluant sur le plan final du train et de sa destination aurait suffit à dévoiler une part de la vérité tout en laissant aux joueurs un champ libre d'interprétation. Au lieu de ça, cet échange final, en essayant d'apporter quelques éléments de réponse, atténue paradoxalement l'impact de la révélation tout en brouillant encore plus les pistes, nous laissant perplexes sur le quai de la gare.

✖ Les discussions semblent s'étirer avec langueur et je remarque que les déplacements subissent le même rythme. Le jeu se veut certes contemplatif, mais cette lenteur pour se mouvoir est un peu trop accentuée ; on pourrait presque croire que, compte tenu de la courté du voyage, c'était un choix délibéré afin de ne pas arriver trop vite à destination.

Je descends finalement de ce wagon un peu déboussolée par ce que je viens de vivre, mais marquée par ces rencontres. Certes, ce n'était pas un voyage en première classe car cela manquait un peu de finesse, mais il s'avère suffisamment captivant et surprenant pour s'y attarder. Après tout, le billet est gratuit donc il ne tient qu'à vous de monter à bord et de découvrir jusqu'où ce train vous conduira.
Posted October 22. Last edited October 22.
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1
9.2 hrs on record
J'en ai rêvé

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7/10
Il était une fois, une jeune fille aux joues roses et aux cheveux noirs comme l'ébène, attachés d'un ruban de soie, mais au regard triste et inquiet. Lana, pensionnaire de l'orphelinat de Bunny Hall, s'interroge sur la disparition de sa tendre amie, Carole. Plongée dans sa solitude, elle s'égare dans le monde de ses rêves, où des oiseaux bleus descendent pour elle de l'azur des cieux... jusqu'à ce qu'une lettre mystérieuse de son amie disparue vienne troubler ses songes, les faisant basculer dans un cauchemar éveillé. Alors, valait-il la peine de suivre le lapin dans son terrier ?

❤ À l'ouverture du chapitre, c'est un nouveau monde en couleur qui se dévoile, entièrement dessiné à la main et rappelant immédiatement l'esthétique des grands classiques Disney. D'ailleurs, le grain qui recouvre l'image renforce encore plus ce charme d'antan et éveille la nostalgie de nos vieilles VHS. Le jeu apparait presque comme un film interactif tant l'animation en est le cœur battant ; entre cinématiques enchantées et de belles animations pour les personnages et l'environnement, on est complètement plongé dans la magie de ce conte animé.
❤ Voici alors venir les personnages principaux, aussi attachants que faillibles. Dans ce désir de rendre hommage à nos dessins animés de l'enfance, on y retrouve beaucoup d'archétypes connus : Lana, l'orpheline isolée en quête non pas du grand amour mais de sa chère amie ; Ms. Hinman, la professeure froide et stricte qui rappelle sans mal la marâtre ; Baesie, la mascotte drôle et attendrissante... Et pourtant, ce petit monde m'a procuré un sentiment familier et profondément réconfortant. Aussi, comme toute princesse déterminée, Lana va petit à petit évoluer, non sans trébucher, en s'ouvrant à son monde et en brisant ses illusions une à une. C'est vrai c'est étrange, de voir comme elle change sans même y penser.
❤ Une histoire éternelle qui touche de son aile un univers fantastique et énigmatique mais s'inscrivant au début du 20ème siècle, où certaines mentalités commencent à se libérer. Le scénario en lui-même est très simple, mais ce sont tous les parallèles subtils entre rêves et réalités qui subliment l'ensemble. On côtoie des thématiques assez sombres (harcèlement, sexisme, solitude...) mais la barrière entre cauchemar et réel est parfois si fine que l'on se pose par moment la question, sommes nous éveillés ou non ? Il y a d'ailleurs pleins de petits détails qui se croisent et floutent encore plus cette frontière et sont laissés à la libre interprétation du joueur. Puis, il y a ces touches moins discrètes mais tout aussi parlantes ; Lana contrairement à Alice ne va pas suivre le lapin mais en devenir un, symbolisant sa vulnérabilité face à un monde qu'elle n'accepte pas ; Carole citant constamment la citation de Moby-♥♥♥♥ "Il y a quelque chose de glorieux et de gracieux dans le vent", vent qui emporte sa lettre au loin, et faisant inconsciemment avancer Lana vers sa destinée, et surtout la faisant grandir pour ne pas rester une enfant perdue dans son pays imaginaire. C'est là toute la force du jeu avec cette double lecture à la fois dans la récit et dans les symboles qu'il sème.
❤ "Oh toi mon rêve, écoute ma chanson", car en effet, les rêves de Lana sont remplis de mélodies symphoniques qui n'ont rien à envier aux compositions du studio aux grandes oreilles. Ces thèmes orchestraux, puisant dans l'héritage du romantisme, accompagnent les péripéties de notre protagoniste avec une grande expressivité. Et pour pousser jusqu'au bout le clin d'oeil, le thème principal se voit repris dans une version plus pop dans les crédits de fin, bouclant la boucle avec élégance. Nos aventures sont également portées par les comédiens de doublage qui parviennent à reproduire cette tonalité particulière de l'époque, entre le narrateur et sa théâtralité captivante ou bien l'intonation claire et chantante des personnages.

+/- Si l'on retrouve en effet la magie d'un Disney, le monde va vite basculer dans l'effroi. La balance entre l'aspect féérique et coloré de Corolla, et l'horreur gothique du cauchemar, parfois même tapie dans le monde réel, est particulièrement bien menée. Si le jeu ne fait pas particulièrement peur, il impose tout de même une certaine angoisse, nourrie par ses décors inquiétants et ses bruitages oppressants, et notre pauvre âme en perdition au milieu de tout ça. Mais avant tout, ce qui glisse comme une ombre noire, et transforme vos rêves en cauchemars, ce sont ces monstres de goudron, aux transformations troublantes et au design dérangeant, qui ne cesseront de vous poursuivre. J'y ai retrouvé un peu de Little Nightmares par moments, dans la façon de les mettre en scène et de souligner cette peur du grand et du difforme. En revanche, le jeu s'appuie un peu trop sur des jumpscares faciles qui finissent par perdre leur effet, et les phases de course-poursuite ne sont pas bien équilibrées : même en distançant notre poursuivant, se cacher dans la même pièce ne suffira pas à lui échapper. Cela oblige constamment à traverser des salles pour pouvoir se mettre à l'abri ailleurs. Ajoutez à cela un pattern d'ennemis qui laisse peu de marge de manœuvre, et la peur se transforme alors vite en frustration.
+/- Profiter de l'animation c'est bien, mais pour un jeu, prendre les commandes c'est mieux ! Et niveau gameplay, on peut dire qu'il est assez varié... bien qu'il manque d'une meilleure optimisation. Déjà, les énigmes sous forme de puzzles ne sont ni trop simples ni trop difficiles et jouent habilement avec les transformations de Lana et Baesie ce qui les rendent assez amusantes. Mais si au début on siffle en travaillant, la redondance des mécaniques et les nombreux allez-retours finissent par nous faire souffler en travaillant à la place. Les phases d'infiltration, quant à elles, instaurent une bonne tension à chaque apparition d'ennemi, mais souffrent d'une gestion maladroite de leurs déplacements et des poursuites. Puis, on retrouve un peu de légèreté et de renouveau avec le jeu de danse, mais il s'avère extrêmement simple et de ce fait, en devient presque trop long. Enfin, s'aventurer dans les rêves de Lana va demander un peu d'adresse au travers d'étapes de plateforme comme l'escalade, de l'équilibre.... et des sauts très imprécis qui m'ont valu beaucoup de chute. Une animation fluide certes, mais je ne peux donc pas en dire autant des contrôles.

✖ Si Lana semble avoir suspendu le temps, il en va de même pour plusieurs scènes non cinématiques, où les dialogues trainent un peu en longueur et où l'action du joueur est juste figée. Normalement, c'est Lana la dormeuse, mais ici, c'est notre patience qui commence à somnoler.
✖ On aimerait pouvoir poser notre marque-page sereinement dans ce conte, mais les sauvegardes ne sont pas bien ajustées. Les boîtes aux lettres sont parfois trop espacées dans les niveaux, et les auto saves manquent de clarté car il n'est pas toujours évident de savoir quand le jeu prend notre progression en compte.
✖ Quelques petits bugs surviennent pendant la partie, tant au niveau graphique que dans les actions effectuées par les personnages. Mais ils seront certainement corrigés avec le temps ; d'ailleurs au moment où j'écris ces lignes, un patch est déjà sorti, donc... aie confiance.

Ainsi s'achève notre histoire, ou plutôt ce rêve à la fois charmant mais parfois ardus. Malgré ces chemins parfois sinueux, on en ressort le cœur empreint d'une tendre nostalgie. Et si Disney nous enseignait que "rêver sa vie en couleur, c'est le secret du bonheur", finalement la morale de Bye Sweet Carole est plus nuancée ; il ne faut pas fermer totalement les yeux sur le monde si l'on veut atteindre ses rêves. L'air du vent qui emportait les lettres de Carole, fait s'envoler cette fois les peurs de Lana la poussant à tracer son propre chemin.
Elle vécut heureuse... ? Ca sera à elle d'en décider.
The end
Posted October 15. Last edited October 15.
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4.7 hrs on record
Leçon de Charme

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5,5/10
Bulletin de l'élève Fay Nightshade, apprentie sorcière : C'est une étudiante plutôt bavarde et peu attentive mais qui ne manque pas néanmoins de motivation quand elle veut bien s'y mettre. Elle semble avoir dernièrement bénéficié de cours particuliers auprès de camarades occultes pour réussir son examen, c'est encourageant. Toutefois il faudra veiller à ne pas se faire distraire par trop de flirts et bien rester concentrée sur son objectif. Alors, la magie a-t-elle opéré ?

❤ Pour un jeu gratuit, le contenu est remarquablement solide mélangeant visual novel et simulation dans une potion de très bonne facture. Il y a également un soin particulier accordé à toute l'esthétique autour d'Halloween, que ce soit au niveau des chara-designs très charmants, ou des petits détails parsemés dans les décors ainsi que pour la boîte de dialogue. Aussi, toutes les incantations essentielles attendues pour un VN sont bien présentes (skip, log, etc...).
❤ Dans cette même continuité, la personnalisation du personnage est honorable avec choix du genre, quelques options physiques basiques et 3 tonalités de voix différentes ce qui n'est pas négligeable ! Ce pouvoir de métamorphose gagne encore plus en puissance dans le DLC payant, puisqu'on peut y voir notre apprentie customisée dans certaines petites illustrations, une petite touche appréciable.
❤ Trois musiques ensorcelantes rythment les révisions de notre protagoniste, avec des boucles qui se retiennent bien sans jamais lasser. Du côté du casting vocal, les acteurs ont vraiment apporté l'énergie necessaire pour donner plus de vie aux échanges, bien que le doublage soit partiel. En revanche, les dialogues de fin, plus émotionnels, sont entièrement doublés ce qui conclut le tout de manière satisfaisante.

+/- L'histoire est certes simple mais le scénario se concentre surtout sur les interactions avec la meute de personnages. Ces camarades d'étude ont chacun leurs charmes pour envouter notre étudiante, et malgré la courté du jeu, le développement des relations bien que rapide fonctionne bien. Cependant, toutes ces romances progressent en parallèle car le choix de partenaire ne se fait qu'à la toute fin ; cela donne parfois une désagréable impression que notre sorcière flirte avec plusieurs personnages à la fois, certaines scènes se voulant plus intimistes que d'autres.
+/- Cette semaine magique est ponctuée par des petites illustrations chibis absolument adorables, et encore plus nombreuses dans le DLC. Malheureusement, aucune galerie n'est disponible pour conserver ces petits instants enchantés, c'est bien dommage.
+/- Le côté simulateur de vie est facile à prendre en main, et les petites scènes liées aux sorts appris sont toujours amusantes et divertissantes. Cependant, la première tentative de mon apprentie s'est soldée par un game over, car à aucun moment l'examen final ne laissait deviner qu'il faudrait faire le plein de potions. Dès le début, celles-ci sont présentées comme un moyen d'apprendre les sorts et non de les lancer, ce qui se révèle être une leçon quelque peu trompeuse.

✖ Notre étudiante aurait pu tirer son charme par son enthousiasme débordant et sa grande positivité, mais apparait au contraire trop exubérante et vraiment fatigante à la longue. Pire encore, elle se montre plutôt égocentrique et très intrusive ; elle ne respecte pas ni l'espace personnel ni les limites de son entourage, ce qui la rend plus agaçante qu'attachante.
✖ Quelques glitchs occasionnels de texte se manifestent par moment même si cela n'entravent pas vraiment les apprentissages.

Appréciations finales : La démarche a été sincère et possède sans le moindre doute beaucoup de charme. Le sort fonctionne bien mais manque tout de même de maitrise dans sa consistance. L'examen est partiellement réussi malgré les maladresses, les encouragements sont proposés. Continuez dans cette voie, en conservant cet éclat qui vous définit, tout en approfondissant les points soulevés. Vous avez toutes les capacités magiques pour briller pleinement.
Posted October 8.
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